La légende voudrait qu’un animal heureux donne de la meilleure viande. Si aucune étude n’en atteste, on peut sans nul mal penser dans ce sens, au regard de la qualité souvent plus médiocre des produits animaux (œufs, viandes, poissons…) élevés de manière industrielle (hors-sol, en batterie…).
vinbovin-elevage-grand-cru.jpg

           afp.com/Thierry Zoccolan


Elevage et viticulture : l'histoire d'un Cow-branding
Prenez un viticulteur et président d’une association de défense du vin dans l’Hérault (Jean-Charles Tastavy pour ne pas le citer), convaincu par cette relation de cause à effet. Gardez bien à l‘esprit qu’en tant  que viticulteur, et j’oserais dire “Français” tout simplement, rien ne peut rendre plus heureux qu’un bon verre de vin. Imaginez que ce M. Tastavy eut donc un jour cette idée folle*, de servir à des bovins un menu arrosé de vin, dans l’espoir qu’ils donnent une viande de qualité. C’est ainsi qu’avec le concours du Conseil général de l'Hérault et de la FDSEA, une association a été créée et la marque "Vinbovin" déposée.


1 litre à 1,5 litres de vin par jour
Si l’on garde en tête les recommandations santé sur la consommation d’alcool, à savoir 2 à 3 verres de vin autorisés par jour pour un être humain, et compte-tenu du poids d’une vache, un bovin serait lui autorisé à consommer 1 litre à 1,5 litre par jour. Tel fut en tous cas, le raisonnement de M. Tastavy et les règles ainsi édictées.

Imaginez ensuite qu’un éleveur (du nom de M. Chaballier) acceptât de prêter à l’expérimentation 3 de ses bovins. Nous sommes en 2011, les premiers essais ont lieu : ce sera pour commencer du marc de raisin accompagné d'orge aplatie et de foin à volonté, le tout arrosé d'eau. Deuxième essai, avec de Saint-Geniès des Mourgues cette fois. Croyez-en M.Chaballier, "Les bovins ont apprécié le menu et mangé avec appétit",..

La suite, la suite, la suite !
chefs-pourcel-jardin-des-sens.jpg

 

La viande fut dégustée, les palais apparemment émerveillés. On a apprécié les morceaux goûteux de cet animal élevé au grand cru. C’est en tous cas ce qu’en rapporte M.Chaballier. Autre convaincu et pas des moindres, Laurent Pourcel , Chef étoilé au Michelin (Le Jardin des Sens, Montpellier), pour qui cette viande “à la texture très spéciale, belle, persillée, fondante qui caramélise à la cuisson" a toute sa place dans les plus grandes tables.

 


Une viande cuite issue d’un grand cru
Seule ombre au tableau, le prix. Sachant qu’accompagné d’un bon vin le prix journalier du repas d’un bovin est multiplié par trois (de 5 à 15 euros), nous obtenons une viande autour de la centaine d’euros le kilo pour les parties les plus nobles. Il y eut les poules de luxe, on aura maintenant les vaches de luxe.


 

* L’idée n’est pas nouvele. M. Tastavy a en réalité déjà entendu parler de tels essais réalisés en Espagne ou encore au Canada.

 

 

via

 

 

libefood-communication-agroalimentaire-copie-1.pngArticle sélectionné par Libé food (11/07/2012) 

 

 

N'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter et à devenir fan de la page Facebook du blog ;)

 

HellocotonRendez-vous sur Hellocoton !

Tag(s) : #Insolite