Communication (Agro)alimentaire

Parmi les gros mots croisés cet été, entre "burkini", "attentats", "séisme" ou encore "canicule", résonne encore celui de "Lactalis", groupe français basé à Laval (Mayenne) et leader mondial du lait et produits laitiers* (vous savez, la fameuse “crise du lait”). Un bien vilain "maux" pour les producteurs laitiers dont la colère gronde depuis des mois et des mois déjà (mais qu'on avait un peu oubliée). Un mot bien laid, et quelque peu étranger à nous autres consommateurs qui n'allons plus nous abreuver armés d'un pot, mais d'un charriot.

Et pourtant ! Celui qui devance Danone nous est bien plus familier qu'il n'y paraît. Regardez donc de plus près, il est fort probable que le grand méchant Lactalis se cache dans les moindres recoins de votre cuisine : à tous les niveaux de votre réfrigérateur, dans l'obscurité de votre placard, dans votre boîte à fromages, et peut-être même dans les tréfonds de votre congélateur. Si ça tombe, encore ce matin vous avez partagé avec lui votre petit-déjeuner. Parce que derrière Lactalis se cachent en réalité des dizaines et des dizaines de marques, de fromages (camembert, brie, chèvre… Président,  Bridel, le Rondelé, la feta Salakis, Le Roitelet, le fameux Roquefort Société, Lou Pérac, la gamme de fromages italiens Galbani…) et de lait (Lactel, Bridel…) principalement, mais aussi de yaourts et desserts lactés** (La Laitière, Sveltesse, Yoko, Nestlé, B’A…), de beurres et crèmes (Bridel, Président, Galbani…), et même de nutrition infantile (Celia, Picot, Milumel) et sportive (Apurna). Sans compter les marques destinées à la restauration, celles distribuées à l'étranger et les produits vendus sous marque de distributeur.

Auriez-vous soudainement découvert le pot au lait ?

* Lactalis est présent dans 160 pays et a réalisé 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015, dont 60 % en Europe (source)
** En joint-venture avec Nestlé

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